Je suis actuellement en Tanzanie près de la ville de Mafinga en tant que volontaire à la garderie et école maternelle « Risen ». Aujourd’hui j’aimerais vous partager l’histoire d’une famille qui fait preuve chaque jour d’une totale abnégation au nom de l’éducation : Robart et Nitike Mdamu et leurs deux enfants Alice et Brian.
AUJOURDHUI
Robart et sa femme, Nitike, sont professeurs bénévoles et se battent tous les jours pour rendre l’éducation accessible aux enfants de la maternelle qu’ils ont créé. Depuis sa création en janvier dernier, ils travaillent chaque jour bénévolement. Chryster, une autre professeure bénévole enseigne aux enfants quotidiennement. Cette garderie-maternelle accueille 25 élèves de 2 à 5 ans. Pour cela ils louent tous les mois à leurs propres frais le terrain où se trouve l’école. Ils louent aussi, ou se font prêter par des amis, cinq terrains où ils cultivent du maïs, des haricots, des pommes de terre et des choux afin de garantir à chaque enfant de l’école un petit-déjeuner et un déjeuner tous les jours. Malheureusement les différents terrains sont éparpillés et loin de l’école, ce qui demande beaucoup de temps et d’énergie à cultiver.
Selon eux, l’écologie est une discipline primordiale qu’ils souhaitent transmettre aux enfants dès leur plus jeune âge. Actuellement ils utilisent un panneau solaire pour l’électricité, ils ont un compost et utilisent le fumier de leurs poulets pour nourrir leur potager. Ils n’utilisent aucun pesticide afin d’offrir les meilleurs aliments possibles aux enfants, à leur famille, ainsi qu’au voisinage qui achètent leurs légumes. Ainsi le but est d’enseigner le jardinage responsable aux enfants, afin qu’ils puissent le reproduire chez eux puis par la suite quand ils grandiront. Les écoliers sont ainsi sensibilisés aux principes du développement durable, du recyclage et de la réutilisation des matériaux : cette fameuse « éducation informelle » comme l’appelle Robart, qui est tout aussi importante que l’éducation formelle qui s’apprend sur les bancs de l’école.
L’école parie aussi sur la récupération, le traitement et le stockage des eaux de pluie pour alimenter les salles de bain, la cuisine et le potager. Ne disposant pas de l’eau courante, en plus des eaux de pluies, ils font bouillir l’eau qu’ils vont chercher au puit pour leur consommation personnelle et celle des enfants de l’école.
Leurs sources de revenu aujourd’hui sont minces. D’une part, il y a les frais de scolarité payés par les familles des élèves, lorsque ces dernières peuvent se le permettre. En effet, certains participent en leur donnant de la nourriture lorsqu’ils le peuvent, et d’autres n’ont pas les moyens de dédommager Robart et Nitike, ni en nature, ni en espèce. D’autre part, les terrains qu’ils ont commencé à cultiver il n’y a que quelques mois leur permettent de vendre quelques légumes pour avoir un peu plus d’argent.
Ils font de leur mieux pour donner aux enfants une éducation avec leurs moyens et le peu de ressources qu’ils ont, par exemple, des capsules de bouteilles pour enseigner l’arithmétique aux enfants. Cependant, ils manquent crucialement de fournitures scolaires, comme des manuels scolaires, des cahiers, des stylos, des crayons à papier, etc, et ne peuvent à ce jour pas se rémunérer, ni offrir un salaire régulier à Chryster, la professeure.
D’une part, il faut savoir que les écoles publiques en Tanzanie ont très peu de moyens. Alors que la population et les élèves ne cessent de croître, le gouvernement peine à suivre le rythme en créant assez de postes de professeurs. Par conséquent, certains professeurs ont des classes de plus de 100 élèves. Il est donc difficile pour eux d’enseigner dans de bonnes conditions, et certains élèves quittent le primaire sans savoir ni lire ni écrire.
D’autre part compte tenu du nombre élevé de personnes atteintes du SIDA (VIH) dans la région, il est particulièrement important pour Nitike et Robart de participer à l’éducation des enfants dès leur plus jeune âge afin que la prévention en milieu scolaire s’inscrive dans une démarche globale d’éducation à la citoyenneté et à la santé.
DEMAIN GRACE A VOUS
Aujourd’hui Robart, Nitike, Chryster et les enfants des environs de Mafinga ont besoin de vous !
L’objectif aujourd’hui est d’acquérir un terrain de 3 hectares pour viser l’indépendance financière et ainsi développer et pérenniser leur projet. Sur ce terrain, ils souhaitent construire une école autosuffisante ainsi qu’un potager et une ferme. En effet, pour que le projet soit durable, ils concentrent leur effort sur l’agriculture afin de créer un cercle vertueux. En cultivant une grande quantité de fruits et de légumes, cela permettra de nourrir leur propre famille, les enfants de l’école, puis de vendre le surplus afin de subvenir aux besoins de l’école, comme l’achat de fournitures scolaires, le paiement des salaires des professeurs et de s’autorémunérer eux-mêmes pour tous les efforts qu’ils fournissent chaque jour. L’achat d’animaux comme des poulets et une vache leur permettrait aussi d’avoir des revenus supplémentaires. En bas de ce terrain se trouve une rivière qui permettra d’irriguer le potager et la ferme ainsi que d’apporter de l’eau pour les besoins quotidiens de l’école.
Le projet de Robart et Nitike vise à accueillir dans les années à venir 400 élèves afin de permettre au plus grand nombre de bénéficier d’une éducation de qualité et d’offrir aux enfants toutes les chances de mener à bien leur vie et la possibilité de choisir leur métier. En plus de la garderie et de la maternelle, ils souhaitent ouvrir des classes de primaire.
Comment pouvons-nous aider Robart, Nitike, Chryster et chaque enfant de la région ?
– Achat d’un terrain de 3 hectares : 9 millions de shillings tanzaniens, soit 3183,45 €
Nos
dons leur permettront d’acquérir le terrain que vous avez découvert
dans la vidéo, qui est idéal pour leur projet, tant de par sa superficie
que de par sa proximité avec l’eau et les habitations où les enfants
vivent. Les propriétaires attendent l’argent pour fin décembre.
Et si nous arrivons à récolter plus :
– Construction de l’école
– Achat de fournitures scolaires (manuels scolaires, cahiers, feuilles, carte du monde, stylos, crayons à papier, gommes, sac à dos…)
– Construction du potager et de la ferme
– Achat de graines
– Achat d’une vache et de poulets
– Achat de jeux de société, balle de football…
– Achat de première nécessité : savon, sucre, sel…
Et parce que des images valent 1000 mots, je vous invite à regarder la vidéo que j’ai tourné ci-dessus. Pensez à activer les sous-titres en français 🙂
Parler en anglais, et qui plus est, devant une caméra n’était pas un exercice facile pour Nitike, Chryster and Robart, mais ils se sont efforcés de vous transmettre avec sincérité leur rêve, leur projet, leur espoir de faire une différence à leur échelle pour les enfants, la société tanzanienne, la planète et les générations futures.
Merci pour votre aide, merci de contribuer à l’éducation des enfants ici…
Asante sana !
De la part de Nitike, Chryster, Robart, Sarah and all the kids : Goodlucky, Elisha, Cathbeti, Anaweza, Kalista, Shamila, Joyce, Harrison, Elvin, Alice, Brian, Tarik, Johnson, Atanasia, Sonia, Rachel, Loveness, Kalista, Adima, Judith, Debora, Paskalinah, Christian, Allen, Jackson, Jenista.